Chaville la famille Maurice-Voitot au complet
L’année 1942 commence difficilement pour la famille de Jean et Germaine Maurice…. Revenus à Chaville dans la région parisienne après l’exode de 1940, ils ont repris une vie régie par la guerre… Jean travaille toujours au LMT pendant que Germaine règne sur la maison avec leurs six enfants, les cousins de passage, les petits voisins nécessiteux… C’est le monde de la débrouille et du partage; les grands préparent leur baccalauréat et participent à leur niveau à la résistance contre l’occupant; les plus petits sont encore à l’âge des rêves et ne réalisent pas les difficultés auxquelles sont confrontés les parents: trouver de quoi manger au quotidien, de quoi vêtir tout le monde, de quoi chauffer la maison dans une ville où tout est rare et cher!
En décembre 1941 Jean est renversé par une voiture allemande. Sérieusement blessé il doit garder la maison. Mais les semaines passent et sa santé décline avec le froid, l’humidité. Germaine et le médecin le forcent à partir en convalescence dans la famille à Marseille. Après bien des hésitations à laisser sa femme seule avec tous les enfants à Chaville, il finit par admettre que c’est peut-être la seule solution pour se remettre sur pieds. Et comme à l’accoutumée lorsqu’ils sont séparés Jean et Germaine s’écrivent tous les jours… Accaparée par la vie quotidienne, Germaine laisse parfois ses enfants prendre la plume à sa place, rajoutant toujours un tendre mot à son « Aimé »
Quelques-uns de ces courriers ont traversé le temps, vivant témoignage des difficultés d’une mère de famille à gérer le quotidien dans la guerre…
Jean et Germaine Maurice-Voitot après la guerre
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