
COURRIER DE GERMAINE MAURICE A SES ENFANTS ANNEE 1944
Paris-Mai 1944, l’atmosphère de guerre s’intensifie, le débarquement allié ne va pas tarder et les bombardements préparatoires se multiplient sur les points stratégiques de la région parisienne. Jean Maurice et son épouse Germaine Voitot qui sont à Chaville, décident d’envoyer leurs plus jeunes enfants en Bourgogne près de Beaune dans la famille Petitjean. Les plus grands restent, travaillant qui au LMT, qui à l’hôpital et participant à leur niveau à la lutte contre les Allemands.
Germaine écrit à ses « petits » et à ses oncles, leur décrivant avec précision ce qu’est la vie de la capitale, l’avancée des alliés en banlieue ou à Marseille et surtout les difficultés auxquelles sont confrontés les parisiens pour se nourrir, se vêtir. Le partage, l’entraide est le maître mot du couple.
Témoignage vivant laissant paraître l’inquiétude et le soucis d’une mère pour sa famille. Germaine ne pourra rejoindre sa mère souffrante à Marseille et apprendra son décès par télégramme. Mais heureusement malgré les prises de risques parfois insensées, son époux et son fils ainé Pierre s’en sortiront indemnes. Et la vie reprendra progressivement son cours normal après des mois de privations et de crainte.
Heureux d’être de nouveau réunis pour affronter cette nouvelle étape de la vie!